Reportage: Emmanuelle Jaquet Montage: Charles D. Fischer «Regarde, il y unedeuxtrois enseignes lumineuses, compte Max. Ce commerant ne pense vraiment pas l'écologie». Minuit, l'heure d'éteindre les néons. Max, Nicolas et Michael, un balai sous le bras, déambulent dans les rues de Paris la recherche d'enseignes lumineuses. «L'interrupteur c'est ce botier gris, juste cté du néon, explique Nicolas. Il suffit de déclencher le petit dispositif de sécurité avec le balai et bingo». Le mouvement du «Clan du néon» est né il y a un peu plus d'un an. Deux Parisiens, excédés par toute cette «pollution lumineuse», ont décidé d'agir leur échelle et de diffuser sur Internet leurs aventures nocturnes. C'est du reste sur le web que Max a fait connaissance du Clan du néon. «C'est vraiment une initiative personnelle, chacun agit dans son quartier, les militants ne se connaissent pas entre eux», raconte Max. «Les grandes organisations, comme le WWF, se servent d'Internet comme une vitrine, explique Sébastien Salerno, sociologue et spécialiste des mouvements sociaux. Elles y exposent leurs discours, leur lobbying, leur mobilisations. Tandis que les petits mouvements comme le Clan du néon utilisent Internet leur image : il s'agit d'un Internet plus ludique qui met en réseau les différents groupes les uns les autres.» **La fleur au fusil** Mme constat pour les militants du «Guerilla Gardening» qui reverdissent les centre-villes. Ce mouvement né il y a plus de 25 ans New York connat une seconde jeunesse depuis qu'un Londonien, Richard Reynolds, a fondé le site Internet guerillagardening.org. A Zurich, Maurice Jaggi, cuisinier de jour, joue au jardinier la nuit. «Je me sens investi, en quelque sorte, d'une mission. Le guerilla gardening est un moyen de communiquer et de susciter la réflexion.» Difficile d'évaluer le nombre de ces nouveaux militants. Sur le net, ils forment de vraies communautés, mais en réalité leur impact est impossible mesurer. Dans le noir